Utiliser la défaite et s’adapter à vos joueurs (C. Onesta, groupe BCPE)

Chez certains éducateurs, la défaite est bien trop souvent mal vécu. Cette sensation est compréhensible mais, avec l’expérience il faut savoir relativiser et voir la défaite comme une étape nécessaire, utile à l’éducateur, à l’équipe et aux joueurs pour franchir un cap, une étape.

Chez un entraîneur, un éducateur, l' »adaptation » est au cœur du métier, de la passion. Que se soit pendant l’entrainement, le match, face à la défaite, face à votre équipe, à vos joueurs. Sans adaptation, vous êtes rien (ou pas grand chose).

Écoutons un expert en la personne de Claude Onesta (Entraîneur équipe de France Handball, multiple champion d’Europe du monde et Olympique) détaillant sa vision sur le rôle a donner à la défaite et sur la nécessaire adaptation situationnelle de l’éducateur.

L’utilité de la défaite : (propos de Claude Onesta)

« Perdre un match pour pouvoir mieux gérer les matchs suivants, cela peut être utile. A certains moment, il peut être plus utile de ne pas aider son équipe à s’en sortir sur un match car ce que nous allons tirer de la défaite et la réaction que va générer la défaite sera bien plus utile que celle que nous aurions en rattrapant la situation. »

« Quand vous perdez un match, vous n’avez pas d’autre solution que d’aller chercher la ou les véritables raisons de la défaite alors qu’une victoire peut masquer les éléments à corriger et peut engendrer une non remise en question individuelle et collective. »

« Il y a vraiment des défaites qui vont permettre de construire la suite d’une compétition, d’une saison, d’une histoire commune,… »

« le problème peut-être parfois plus utile a utiliser que les solutions. »

L’adaptation au profil de vos joueurs : (propos de Claude Onesta)

« Il faut comprendre que ce qui arrive à un individu le transforme » le rôle de l’éducateur, de l’entraîneur est de comprendre les transformations de son athlète et de l’accompagner en étant toujours exigeant, en l’accompagnant avec ce qu’il est devenu et non avec ce que nous connaissons de lui. »


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