Utiliser ses bras pour courir (Ajax Amsterdam)

L’utilisation des bras lors d’un footing, lors d’un sprint est un des facteurs d’efficacité technique pour le sportif. Comme le travail d’équilibre, d’amplitude, de fréquence, de qualité d’appui, d’alignement segmentaire, le travail d’utilisation des bras est très important pour le jeune footballeur pour le jeune sportif. L’école de football de l’Ajax Amsterdam nous propose une situation pour travailler l’utilisation des bras, la puissance et la phase de « poussée » lors d’une course.

L’utilisation des bras pourquoi ? 

Efficacité : Sans utilisation des bras, la performance sportive est forcément moins élevée.

Economie : L’utilisation des bras permet dans un premier temps l’efficacité puis, l’objectif à terme est de devenir efficient en visant l’économie de la course. Courir à la fois plus vite et plus longtemps.

Équilibre : Amusez- vous a comparer une course avec et sans utilisation des bras. Vous verrez que les bras vous permettront d’assurer l’équilibre dynamique.

Protection : Lors d’une course au footing qui est un sport de contacts, de duels, les bras permettent de protéger le ballon, les bras (à travers l’épaule) permettent de prendre et / ou garder une position préférentielle pour conquérir ou conserver le ballon.

Comment faire travailler les bras ?

– La vidéo proposée par l’Ajax Amsterdam vise à exagérer l’utilisation des bras. Vous pouvez également faire cet exercice en interdisant l’utilisation des bras.

– Proposer un exercice de course (sprint) en ligne droite ou en slalom avec les bras attachés au corps. Le fait d’empêcher l’utilisation des bras aura pour but de faire prendre conscience que les bras sont primordiaux pour dans l’idée d’efficace.

– Le travail de « skipping » (franchissement des petits haies avec peu d’espacement) afin de travailler en fréquence.

– Le travail avec massues plus ou moins lestées pour travailler sur l’amplitude. Utiliser une massue dans une main alors que l’autre main est libre. Travail de coordination spécifique athlétisme.


Comment manager les 15-25 ans ? (Jacques Gaillard, groupe BCPE)

La gestion de l’humain, le management d’un sportif, d’un groupe de sportif est souvent la « clé de voûte » des apprentissages. La transmission de savoirs techniques, tactiques, l’amélioration des capacités physiques et mentales ne peut-être efficace qu’avec une tiers personne (un entraîneur) qui vous transmet des valeurs, des savoirs et vous pousse à vous surpasser. Jacques Gaillard, entraîneur des équipes de France de saut à ski nous donne certaines astuces pour manager les 15- 25 ans.

Surmonter les doutes 

Il est nécessaire d’avoir les même exigences que pour des adultes en fixant des objectifs à court,moyen, long terme. L’entourage, l’encadrement doit être solidaire, ne pas montrer des distensions au risque de perturber l’athlète. L’encadrement, l’athlète, tous doivent tirer dans le même sens.

Poser les limites 

Il est nécessaire que l’encadrant doivent s’adapter en fonction de la personnalité de son athlète, de son équipe. Il faut moduler le curseur de son comportement / attitude en fonction du sportif. Le jeune a besoin d’avoir confiance envers son tuteur, son entraîneur / éducateur.

Trouver la bonne distance 

Il faut avant tout être crédible, le sportif idéalise souvent son coach, il faut savoir que l’entraîneur est « au service » du sportif.


Tâches défensives des milieux excentrés dans un 4-2-3-1 / 4-3-3 (Vestiaires, Landry Chauvin)

Le rôle des milieux excentrés sur le plan défensif dans un système de jeu dépend de nombreux éléments structurels (principes généraux) et conjoncturels (liés à une situation). Landry Chauvin (Sedan, Nantes, Brest, Formation Stade Rennais) nous donne sa vision sur le sujet dans l’excellent magazine VestiairesMagazine VESTIAIRES

Ce qu’il faut prendre en compte afin d’être le plus efficace dans un match : 

– Profil de vos milieux offensifs de couloir(mental, physique, technique, tactique).

– Lien, les automatismes entre vos joueurs de couloir (défenseurs et milieux d’un même côté).

– Profil individuel des joueurs adverses de couloir (plutôt dribbleurs, passeurs, centreurs, vrai ou faux ailier, rôle défensif,…).

– Animation de jeu et système de jeu de l’équipe adverse

– Tactique mise en place avant le match

– Contexte situationnel du match ( moment du match, score positif ou négatif, exclusion, fatigue,…)

4-3-3 vestiaires

Les repères à donner, les choix à faire :

– Hauteur du début du pressing sur attaque placée adverse après récupération base.

– Hauteur de la fin de pressing puis placement pour assurer la transition défense / attaque.

– Pressing tout terrain ou non.

– Pressing ou non si le défenseur adverse possède le ballon face à son but.

– Orienter le porteur de ballon adverse vers la touche ou vers l’intérieur du terrain (densité défensive).

– Degré d’implication dans les tâches défensives

– « Resserrer » côté ballon si celui-ci est côté opposé ou rester « coller » à sa ligne de touche.

Comment « concrètement » donner des principes à vos joueurs ?

Plutôt de jouer à la « play station » en téléguidant vos joueurs pendant tout le match, il y a 2 leviers à utiliser pour que vos joueurs intègrent des principes individuels et collectifs.

Les causeries du match (lié à un contexte) 

Pendant la causerie d’avant match, donner quelques choix tactiques collectifs (ex : bloc médian, amener les attaques adverses sur les côtés, harceler le porteur de balle adverse à la perte du ballon).

Pendant l’échauffement, passer vers chacun de vos joueurs pour donner une ou deux consignes de jeu individuelles.

Pendant le match, modifier vos options tactiques suivant le contexte du match. Attention a ne pas trop changer d’options au risque de voir vos joueurs perdent leurs repères sans avoir le temps de s’habituer.

La planification ( donner des principes généraux)

 Lors des entraînements en faisant du jeu au poste afin de mécaniser, avoir des routines dans les déplacements individuels et collectifs. En faisant des jeux à thème plaçant les joueurs face à différentes situations auxquelles ils devront s’adapter.

Sur la planification hebdomadaire, mensuelle, annuelle en ayant un fil conducteur (fil rouge) et une suite logique dans la saison, dans les catégories d’âge.

Exemple : Je pourrais demander à mes milieux excentrés de :

– presser, harceler le porteur de balle adverse qui récupère le ballon si celui-ci est dans ma zone proche afin d’empêcher la sortie propre du ballon.

– Ils devront chercher à défendre en avançant si l’équipe adverse fait « circuler » le ballon entre ses défenseurs. Ne pas seulement « coulisser » dans la largeur.

– L’avant centre doit empêcher les transmissions entre les deux défenseurs centraux en se plaçant sur la potentielle ligne de passe. Ainsi, le bloc équipe . L’avant centre de mon équipe devient le gouvernail guidant l’attaque adverse par son placement.

– Lorsque l’équipe adverse franchit la ligne médiane, la tâche défensive des milieux excentrés s’arrête même si leurs adversaires directes prennent les couloirs. L’objectif sera ainsi qu’à la récupération du ballon les milieux excentrés se rendent rapidement disponible du porteur de balle pour une attaque rapide.

POUR lire l’intervention de Landry Chauvin dans le magazine Vestiaires, cliquez sur le lien rouge ci-dessous.

TABLEAU NOIR Vestiaires 69  

schéma milieu excentré


Jeu dans petit espace en appui / remise (A. Favresse, O. Grande Synthe)

Direction le nord de le France sur suivre une situation technique pour travailler la passe en appui / remise et les déplacements dans un petit espace. La situation est filmée et animée par Antonin Favresse, professeur d’EPS et éducateur des U15 PH de l‘Olympique de Grande Synthe.

Consignes :

– Passer d’un trio de joueurs à un autre en faisant des passes et sans se retourner.

– Chaque joueur n’a la droit qu’à une touche de balle sauf les joueurs situés sur la pointe du triangle (ces joueurs là ont le droit à 2 touches de balles).

– A chaque touche de balle, les joueurs doivent se replacer au niveau de la coupelle.

Critères de réalisation :

Lorsque le joueur se trouve en situation d’appui :

– Aller vers le ballon, « attaquer » son ballon.

– Baisser le centre de gravité pour maîtriser le ballon.

– Orienter ces épaules en direction du futur receveur.

– « Smasher » son ballon de haut en bas afin qu’il ne monte pas.

– Bloquer, « verrouiller » la cheville pour que le ballon rebondisse dessus (pas de gestes de passes) afin de permettre au coéquipier d’attaquer le ballon en jouant en une touche de balle.

Pour les déplacements :

– Etre en mouvement lorsqu’on reçoit le ballon (ne pas marquer de temps d’arrêt = notion de timing du déplacement)

– Sortir de l’axe ballon/ défenseur (matérialisé par un plot)

– Lorsque le ballon est envoyé dans le triangle adverse, proposer immédiatement une solution au joueur appui pour qu’il y ait qu’un délai très court entre la remise et la passe.

Variante :

Terminer par une action devant le but.

– Dans ce cas, privilégier le changement de rythme lorsqu’on effectue une passe « laser » (passe qui va d’un triangle à l’autre).


Prise d’information et alternance passes courtes à longues (conservation)

Direction l’Allemagne pour une situation de conservation collective du ballon sous forme de « toro » 3 contre 1 reproduit 4 fois. De prime abord, il est difficile de comprendre l’objectif mais après un second visionnage, cela est plus clair.Cet exercice de conservation collective du ballon permettra de travailler la prise d’information du porteur de balle et du non porteur de balle, l’alternance de jeu court et de jeu moyen / long et le jeu en une ou deux touches de balle (contrôle / passe).

Variables sur lesquelles vous pouvez jouer

Espace : Taille des 4 « petits »carrés,  4 carrés collés (comme sur la vidéo) ou mettre en place un « no ball’s land » ou no man’s land » afin de développer le jeu de passes moyennes à longues.

Nombre des défenseurs : 2 défenseurs pour 4 zones (comme sur la vidéo) qui doivent défendre dans les zones où se trouvent le ballon, 4 défenseurs pour 4 zones (les défenseurs peuvent rester ou non dans leur zone).

Type de pressing des défenseurs : pressing libre ou attendre que le joueur contrôle le ballon sur le jeu long.

Points des défenseurs : 1 point à chaque récupération du ballon.

Points des attaquants : Soit un point si 10 passes consécutives, soit 1 point si 5 passes consécutives, soit un point par changement de zone.

Nombre de touches de ballon : une ou deux touches de balle maximum. En 3 contre 1, faire 3 touches de balle ou plus serait trop facile pour les attaquants.

Nombre de ballons en jeu : Vous pouvez utiliser un ballon mais nous travaillons moins la prise d’information et il y a plus de temps d’attente. Vous pouvez utiliser deux ballons (comme sur la vidéo). Vous pouvez utiliser trois ballons mais plus difficile à mettre en place.

Rotations : Si vous mettez en place 2 défenseurs, les rotations seront de 2 à 3 minutes. Si vous mettez 4 défenseurs, les rotations peuvent monter à 4 minutes maximum.

Notons que pour l’école de football la situation de gauche (ci dessous, comme sur la vidéo) est idéale et vous pourrez progressivement aller vers la situation de droite (ci dessous) pour allonger les distances de passes et ainsi augmenter la difficulté.

conserv prise d'info


Qu’est ce qu’un bon entraîneur ? (Hubert Ripoll, psy du sport)

Hubert Ripoll psychologue du sport, professeur d’université à Aix-Marseille nous parle de ce qui fait la vie de l’entraîneur de champion. Toute proportion gardée, nous pouvons sans problème réaliser un parallèle avec le rôle d’éducateur sportif et de football.

Résumé de ses propos

« Un entraîneur est un technicien, un bricoleur, son métier n’est jamais terminé, il doit sans cesse se remettre en question. Entraîner, c’est transmettre son savoir, ses valeurs, les valeurs d’un sport. »

« Un entraîneur de sport individuel se base essentiellement sur la technique et la dimension humaine de l’individu alors que l’entraîneur de sport collectif est un manager, il doit gérer la cohésion de groupe. Pour l’entraîneur de sport collectif, la technique passe au second plan (au haut niveau) il doit gérer les ressources humaines »

« Il ne faut pas que l’athlète, l’équipe soit votre chose, vous la faites, elle vous fait et vous vous faites en la faisant. Vous devez amenez une équipe, un athlète au maximum de ce qu’il (elle) veut et non pas là où vous voulez qu’il soit pour vous. Il faut beaucoup d’humilité et de distance ce qui permet d’affronter les échecs et les réussites. »

« Rationaliser, prendre de la distance et repartir pour un nouvelle objectif. Être objectif pour faire un diagnostique, pour comprendre, toujours positiver. »

« Le rapport entraîneur / sportif est comme un couple, un tandem avec des liens affectifs, des engagements, une prise de responsabilité avec un nécessaire climat de confiance. Le rapport peut être fusionnel mais qui peut vivre des crises, des conflits. »

Gestion de la fin d’une collaboration

« Il ne faut pas que votre équipe, votre athlète, soit votre faire-valoir, il ne faut pas exister que par lui car sinon, le jour ou il me quitte, je ne suis plus rien. cependant, si j’ai aidé mon champion a devenir champion tout en gardant mon statut de tuteur, je peux le voir s’envoler. »

L’échec, la responsabilité du coach.

« Le bon entraîneur est celui qui sait faire face à une crise et aidant son équipe à vaincre l’échec, la crise. »